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Les Orgues de Chambly

by Paroisse

L’orgue de l’église 

Notre-Dame de Chambly

 

Présentation

L’orgue de l’église Notre-Dame de Chambly date du 17e siècle.

Son histoire est peu connue : il proviendrait du couvent de la Visitation, à Senlis, construit par Jacques Carouge en deux campagnes, entre 1671 (Positif, soubassement du grand corps claviers et soufflerie) et 1678 (achèvement) ; on peut d’ailleurs noter la similitude du buffet avec celui de la cathédrale de Senlis, construit à l’origine pour l’abbaye Saint-Vincent de cette même ville.

En 1838, Suret vint remplacer la soufflerie primitive (3 cunéiformes) par un réservoir à tables parallèles.

Peu avant la seconde guerre mondiale, un projet de rénovation hasardeuse faillit causer la perte de l’instrument ; en 1942 démontage par Eugène Rochesson et transfert en atelier d’éléments mécaniques et de la tuyauterie. L’absence de métal pour refaire les Montres servit d’excuse pour ne pas aller plus loin. En 1947, nouveau devis de reconstruction minimale à base de vieux tuyaux « adaptés » sans rien fournir de neuf que les Montres et une basse de Bourdon 16 en bois. Mais un moteur était – dit-on – introuvable et rien ne bougea. Finalement, ce qui, dans l’atelier du facteur constituait le « lot Chambly » fut rapporté en vrac sur la tribune en 1957 pour y demeurer dans l’oubli durant plusieurs décennies ; la Montre du positif (en partie constituée de corps de cromorne emboîtés les uns dans les autres !) venant alors dissimuler des haut-parleurs.

Malheureusement, beaucoup d’éléments ont disparu, dont les claviers, au nombre de 4. On a su où se trouvait le quatrième, celui d’écho – il a été installé sur une épinette d’un particulier – à partir duquel ont été réalisés en copie les claviers actuels.

L’instrument, classé au titre des Monuments historiques, a été restauré par Théo Haerpfer, harmonisé par Christian Casse et inauguré le 26 octobre 1986 par André Isoir.

À l’automne 2022 débute un relevage de l’instrument (opération périodique de remise en état, visant à assurer un fonctionnement optimal de l’orgue et sa bonne conservation). Les travaux devraient se terminer au début de l’année 2024.

L’organiste titulaire est Mireille Lucas.
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COMPOSITION (en italique les jeux de tuyaux anciens)

POSITIF : 1er clavier de 48 notes (sans 1er Ut #), 8 jeux

  • MONTRE 4
  • BOURDON 8
  • CROMORNE 8
  • Doublette 2
  • NAZARD 2 2/3
  • Plein-Jeu IV 2/3
  • TIERCE 1 3/5
  • LARIGOT 1 1/3

 

GRAND-ORGUE : 2e clavier de 48 notes (sans 1er Ut #), 13 jeux

  • MONTRE 4 
  • CORNET V c3
  • Trompette 8
  • Doublette 2
  • BOURDON 8
  • Cromorne 8
  • FOURNITURE III 1
  • FLÛTE 4
  • Clairon 4
  • Cymbale III ½
  • NAZARD 2 2/3
  • Quarte de nazard 2
  • TIERCE 1 3/5

 

RÉCIT (en gravures intercalées à celles du grand-orgue) : 3e clavier de 25 notes à partir du 3e Do, 2 jeux

  • CORNET V
  • TROMPETTE 8

 

ÉCHO : 4e clavier de 25 notes à partir du 3e Do, 1 jeu

  • CORNET V

 

PÉDALE de 24 notes à partir du 1er DO (sans 1er Ut #)), 2 jeux

  • Flûte 8
  • Trompette 8
  • Accouplement Positif/Grand-Orgue à tiroir
  • Tremblant doux – Tremblant fort
  • Ton recherché relève 415 hertz à 15° pour le LA 3
  • L’accord suit le tempérament de Lambert CHAUMONT (1696)

 

Gravure extraite de « L’Art du Facteur d’Orgues » de Dom Bedos de Celles

Documentation

Notices disponibles dans les bases de données documentaires mises en oeuvre par la direction de l’Architecture et du Patrimoine : Plateforme ouverte du Patrimoine (POP) :

Inventaire national des orgues :